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lundi 16 mars 2009

VIVRE SANS LE LOUP-LETTRE A JEAN LOUIS BORLOO

Association VIVRE SANS LE LOUP
Mairie
74130 Le Petit Bornand les Glières


Monsieur Jean-Louis BORLOO
Ministre de l’Ecologie, de l’Energie,
du Développement durable et de
l’Aménagement du territoire
Hôtel de Roquelaure
246, boulevard Saint-Germain 75700 Paris

Pt-Bornand, le 13 mars 2009

Monsieur le Ministre,

Nous vous transmettons ci-joint un dossier complet actualisé, concernant notre association VIVRE SANS LE LOUP. Nous vous y expliquons qui nous sommes ainsi que les motifs de notre existence : la présence insupportable des loups, sur nos chemins, en tête à tête avec nos enfants, ou près de nos bâtiments agricoles.

Nous nous adressons aujourd’hui à vous en tant que représentant du gouvernement français.

Notre région agricole et touristique souffre profondément de la présence du loup. Nos troupeaux ne sont pas ceux du Sud, ils sont de petites tailles, et les dégâts qu’ils subissent mettent en péril leur continuité, d’où un constat d’incompatibilité de l’animal avec les élevages locaux.
Aujourd’hui, des agriculteurs écœurés par les attaques répétitives sur leurs troupeaux ne veulent plus retourner en alpage, c’est le travail de toute leur vie qui est remis en cause. Nous ne sommes pas la seule région concernée, et ce problème de loup va se propager rapidement dans d’autres zones d’élevage.

Dans notre département, nous allons aussi constater très vite ( si ce n’est déjà fait ) l’effet néfaste sur le tourisme.
Les loups sont en train de réduire en poussière trente années de travail des chasseurs : ceux-ci n’ont, en effet, ménagé ni leur temps ni leur argent pour la réintroduction et la sauvegarde d’espèces animales très prisées des appareils photographiques ou caméras des touristes.
Les activités nocturnes qui ont émergé ces dernières années, source de revenus touristiques pour une part de plus en plus importante, vont sans aucun doute régresser, la crainte gagnant du terrain.
A noter que dans notre région accidentée, bon nombre d’agriculteurs vivent aussi du tourisme.

Notre association s’est, depuis sa création, rapprochée de nombreux acteurs concernés par le loup ( élus locaux, organismes professionnels agricoles, monde de la chasse, associations écologiques, etc … ). Nous avons constaté, au cours de ces nombreux échanges, une prise de conscience générale d’une véritable problématique. Aussi, sommes-nous en attente d’une réelle écoute et compréhension de votre part.

Nous nous joignons à la profession agricole et au monde des chasseurs pour réclamer des mesures comme, entre autres :
- le passage de notre département en zone d’exclusion du loup,
- l’amélioration des modalités des tirs de défense et de régulation
- l’autorisation des tirs de prélèvements avant la sortie de nos troupeaux, ce printemps.

Nous sommes aujourd’hui dans l’attente, de la part du gouvernement français, de décisions concrètes, efficaces et rapidement applicables.

Nous vous remercions de nous avoir accordé quelques minutes précieuses de votre temps pour nous lire, et vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, nos sincères salutations.

Le Président



P. METRAL